Actualités Septembre 2019
En cette fin d’été, l’heure est à la réflexion et aussi au bilan de cette année de stages bien remplis.
Merci à vous tous d’être venus jusqu’à nous et d’avoir partagé des moments de convivialité et d’échanges riches en plaisirs équestres, culinaires et d’amitié. Qu’est ce que je retiens de cette année de stages ? Ce qui me vient à l’esprit est l’envie que nous avons tous de passer du bon temps ensemble, d’échanger, faire des rencontres humaines diverses et variées, avec le plaisir d’avoir la joie de retrouver les connaissances ou de nouer de nouvelles relations. Et puis il y a aussi les chevaux, le cœur même de notre structure. Ce sont eux qui vous amènent à vous découvrir, à vous connaître ou qui vous poussent dans vos retranchements. Certains sont plus aidants que d’autres, d’autres révèlent plus rapidement et parfois de manière tranchante vos limites, vos peurs ou vos raideurs… Twist sous des airs de « je ne veux pas travailler », peut soudain devenir fluide et coopératif.
Avec tous ces chevaux, nous avons de l’amitié , du respect et de l’amour.
Une médaille d’or…au mentalMa première rencontre avec cette jeune cavalière de complet, en présence de ses parents et de son coach, n’était pas vraiment encourageante. Si son coach et ses parents insistent pour qu’elle travaille avec moi, elle ne semble pas motivée, inquiète d’un travail au téléphone. C’est le seul moyen pour moi de la suivre, car plus de 250 kms nous séparent. Elle accepte une séance test, puis reprend des rendez-vous. Les premières séances sont difficiles car elle doit me parler de chute sur le cross, de barres en CSO et de fautes en dressage. Plus nous avançons, plus la relation est franche parfois même drôle. Outre ses frustrations, elle doit aussi gérer celle de ses parents et celle de son coach. Une compétition amorce une progression mentale en dressage avec un joli score. Mais sur le cross, elle se fauche avec son poney. A chaque fois, il faut dialoguer, lui apprendre à relativiser, à travailler un point important et pas tout à la fois. Elle apprend à respirer, à visualiser son tour, à trouver de bons points de repère en cross, à ne pas viser la gagne pour la gagne, mais à se fixer des objectifs qui ne dépendent que d’elle. Elle se classe sur un concours important qui lui ouvre les portes d’une sélection internationale. Là bas, en Italie, elle apprend à garder la tête froide et à se centrer sur le présent, pas sur le résultat. Elle gagne. Quand elle arrive aux Championnats de France, je vais la voir pour une séance avant le dressage, puis une avant le cross. Avant le CSO, elle pointe à la seconde place et part donc avant-dernière. C’est la première fois que je vais la voir en épreuve. De bout en bout, elle est à ce qu’elle fait, obstacle après obstacle, foulée après foulée, dessinant son parcours comme elle l’a décidé avec ses coachs. J’observe son bon mental. La dernière entre en piste, une fille chaleureuse qui monte bien. Elle déroule un joli tour, aborde le dernier tournant puis s’inquiète de la distance sur le dernier. Elle met la main et fait la faute. Ah, ce mental qui lui fait perdre sa première place au profit de mon élève. Du coup mon élève gagne . Elle devient Championne de France ! Cet accompagnement me confirme que l’on peut accompagner en coaching un portable à la main. C’est aussi comme cela que j’accompagne vers les Championnats d’Europe de 2021 et les JO de Paris un jeune cavalier expatrié en Angleterre.
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