Mars 2018
Newsletter du mois de Mars 2018. Monter lourd, monter léger : l’apport de l’Alexander
Sentir avant de comprendre : apprendre à « sentir juste » Un célèbre entraineur de dressage a récemment affirmé que la clef de l’apprentissage équestre tenait en une phrase : « le cavalier doit sentir avant de pouvoir comprendre ». Il insistait, avec justesse, sur la nécessité d’offrir aux cavaliers des chevaux dressés et fonctionnant juste pour permettre aux cavaliers de découvrir les sensations justes. Nous partageons cette idée. Mais nous en ajoutons une autre. Il est nécessaire d’ajuster le ressenti corporel des cavaliers, de les éduquer à connaître leur fonctionnement corporel. Trop souvent les cavaliers sont victimes de leurs « sensations fausses ». Un cavalier mettant plus de poids sur son ischion gauche quand il s’assoit sur une chaise ou sur sa selle n’en n’a pas réellement conscience. Il pense avoir un bassin équilibré. De même s’il est trop cambré ou trop vouté, il pense souvent être vertical. L’objectif de notre méthode : permettre au cavalier « d’ajuster son ressenti » en prenant conscience de ses fausses sensations, en les faisant évoluer puis en affinant les ressentis de son corps. C’est pour cela que nous travaillons à pied, avec des ballons puis souvent à la longe pour permettre au cavalier d’éduquer son corps vers des sensations justes.
Ça marche, tant qu’on l’applique : Une stagiaire nous disait à la fin d’un stage : « pendant un ou deux mois je vis sur les acquis du stage et tout va bien. Après, j’observe que cela commence à se détériorer ». Ce à quoi Véronique lui répondait : « nous sommes repris par les forces de l’habitude. Les mauvaises habitudes corporelles et mentales acquises pendant des années, il convient d’empêcher leur retour. Il faut alors revenir à ce que vous avez découvert : prendre conscience du mauvais geste, le stopper, se donner une direction mentale ou physique. Cela ne marche que si on l’applique quotidiennement à cheval, mais aussi en voiture, au bureau, à la maison ». Cet entrainement à un meilleur usage de soi peut nécessiter de revenir en stage régulièrement (deux ou trois fois par an, c’est le mieux). Même si ce discours n’est pas dans l’air du temps, on ne peut changer vite et par magie. Tout changement demande de la persévérance et de l’entrainement.
Stage de Mai : l’Alexander en extérieur En Mai, notre stage de 4 jours intègrera des séances en extérieur, avec des temps à cheval en forêt. L’idée est de mettre en application les apprentissages effectués en salle et en carrière en profitant du calme de la forêt et des bienfaits qu’elle procure. Après 30 minutes en forêt, le rythme cardiaque se réduit et les tensions mentales s’allègent. Les chevaux sont aussi à la fois plus dynamiques et plus tranquilles. Nous en sommes convaincus, la joie d’être en forêt à cheval amplifiera les apprentissages. Et sachez le, la forêt est si belle en ce milieu de printemps.
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